Pourquoi les régulateurs néo-zélandais ont ciblé les Crypto ATMs

La Nouvelle-Zélande a franchi une étape décisive dans la lutte contre la criminalité financière en annonçant une interdiction nationale des distributeurs automatiques de cryptomonnaies. Dirigée par la ministre associée de la Justice, Nicole McKee, cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une réforme globale du système de Lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (AML/CFT) du pays.

Les guichets automatiques de cryptomonnaie, qui permettent aux utilisateurs de convertir des espèces en actifs numériques tels que le Bitcoin, ont longtemps fonctionné dans une zone grise réglementaire. En avril 2025, la Nouvelle-Zélande comptait plus de 220 de ces machines disséminées dans des magasins de proximité, des stations-service, des boutiques de vape et des laveries. Ces kiosques offraient un accès pratique aux cryptomonnaies, souvent avec une vérification d'identité minimale.

Cependant, cette commodité a un coût élevé. La ministre McKee a souligné les preuves croissantes selon lesquelles ces machines étaient devenues des outils pour le crime organisé. Dans une interview avec 1News, elle a cité des cas impliquant des millions de dollars blanchis via des ATM crypto et a mentionné un cas où plus de 100 kilogrammes de méthamphétamine avaient été achetés en utilisant des cryptomonnaies acheminées via ces kiosques. La capacité de convertir rapidement de l'argent liquide en monnaie numérique et de le transférer à l'international sans surveillance significative a fait des ATM crypto des canaux idéaux pour des activités illicites telles que le trafic de drogue, les escroqueries et les achats d'armes.

En plus de l'interdiction des ATM, McKee a également introduit un plafond de 5 000 NZ$ sur les transferts d'argent internationaux dans le cadre d'une stratégie plus large de lutte contre le blanchiment d'argent.

Réponse de CoinFlip à l'interdiction des DAB crypto

CoinFlip, le plus grand opérateur de DAB crypto de Nouvelle-Zélande avec environ 120 machines, a exprimé sa déception face à la décision du gouvernement. L'entreprise a décrit l'interdiction comme un revers pour l'économie numérique, arguant qu'une approche réglementaire plus nuancée pourrait mieux équilibrer innovation et prévention de la criminalité. CoinFlip a proposé des alternatives telles que le pinning de portefeuille, les enregistrements photographiques et la surveillance des risques avant transaction pour atténuer l'utilisation criminelle tout en préservant l'accès légitime. Cela reflète la tension mondiale plus large entre la gestion des risques et la promotion de l'innovation numérique dans la politique de cryptomonnaie.

Le statut juridique du Bitcoin en Nouvelle-Zélande

Le Bitcoin reste légal en Nouvelle-Zélande, où les individus peuvent acheter, vendre et détenir des cryptomonnaies librement. Bien que non reconnu comme monnaie légale, les actifs numériques comme le Bitcoin sont considérés comme des biens à des fins fiscales. Les revenus provenant du trading ou du minage de cryptomonnaies sont soumis à l'impôt sur le revenu, et les entreprises impliquées dans les crypto doivent s'enregistrer et se conformer aux règlements AML et financiers. La position du gouvernement est prudente mais progressive, choisissant d'incorporer les actifs numériques dans les cadres juridiques existants plutôt que de les interdire complètement. Bien que les protections des consommateurs soient encore limitées, les utilisateurs sont encouragés à effectuer des transactions avec des fournisseurs enregistrés pour garantir une voie de recours.

Cette clarté juridique favorise l'innovation mais souligne également la responsabilité. L'interdiction récente des ATM crypto envoie un message clair : l'utilisation des cryptomonnaies est bienvenue, mais l'exploitation criminelle ne sera pas tolérée.

Réformes plus larges en matière de Lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme en Nouvelle-Zélande

L'interdiction des distributeurs automatiques de crypto-monnaie est un élément d'un ensemble de réformes plus large introduit par McKee le 9 juillet 2025. Ces réformes visent à moderniser le système AML/CFT de la Nouvelle-Zélande, en équilibrant un renforcement de l'application de la loi avec une efficacité opérationnelle. Des pouvoirs de partage de données améliorés pour l'Unité de renseignement financier et une conformité simplifiée pour les entreprises à faible risque illustrent cette approche. McKee a souligné la nécessité d'un système agile qui perturbe le blanchiment d'argent criminel tout en permettant aux entreprises légitimes de prospérer.

Contexte international : Comment la Nouvelle-Zélande se compare

La Nouvelle-Zélande rejoint une liste croissante de pays adoptant des positions strictes sur les ATM crypto, y compris le Royaume-Uni, Singapour et la Chine, qui ont tous effectivement interdit ou restreint ces machines. En revanche, l'Australie — le pair réglementaire le plus proche de la Nouvelle-Zélande — a choisi une approche plus mesurée. Au lieu d'interdire les ATM crypto, les autorités australiennes ont mis en œuvre de nouvelles règles de conformité à la mi-2025, y compris des plafonds de transaction, des vérifications d'identité renforcées et des alertes contre les escroqueries. Cette approche vise à améliorer la sécurité et la transparence sans étouffer l'accès aux actifs numériques.

WHY0.18%
Voir l'original
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
  • Récompense
  • Commentaire
  • Partager
Commentaire
0/400
Aucun commentaire
  • Épingler
Trader les cryptos partout et à tout moment
qrCode
Scan pour télécharger Gate app
Communauté
Français (Afrique)
  • 简体中文
  • English
  • Tiếng Việt
  • 繁體中文
  • Español
  • Русский
  • Français (Afrique)
  • Português (Portugal)
  • Bahasa Indonesia
  • 日本語
  • بالعربية
  • Українська
  • Português (Brasil)